: Départ en deux groupes, le premier en début d’après-midi, le second, le mien vers 17h ; Pluie, pluie…. vers une «Foret Noire», très noire...Cela commence bien, dis-je, en essuyant ma visière pour la nième fois. Diner et sommeil réparateur à Saig, joli village typique. Demain il fera meilleur !!
Lundi 26 juillet : Temps et routes superbes ; la « Cinque Terra » est vraiment un paysage somptueux entre mer et montagne dès que nous quittons l’enfer de la ville ; Routes de rêve, étroites et sinueuses à souhait, comme on les aime...
Sauf une malheureuse Batave (jeune et jolie !!) qui, au guidon d’une fausse Harley (en fait une Honda), fait les frais d’une épingle et se retrouve sur l’aile de l’Italien venant d’en face. Isabelle et Jean-Paul, forts de leurs connaissances en 1er secours, jouent les bons samaritains... Plus de peur que de mal mais moto HS et sans doute une cheville aussi !!
2kms plus loin, sans doute ému par tant de dévouement et d’efficacité, je loupe une vitesse, à nouveau dans une épingle, et couche la RT... Un brillant salto qui me vaudra le sobriquet de «lapino» m’évite de la prendre sur les bottes et seules quelques rayures supplémentaires viennent s’ajouter aux existantes.
L’après-midi est réservé, pour les fatigués, à la piscine et au bronzage, car certains (Alain et Claude) trouvent encore force et plaisir pour faire quelques kilomètres supplémentaires ; enfin un dernier groupe se met en chasse d’un rétro pour la moto de Jean-Pierre. Les savants calculs GPS de Claude pour déterminer la localisation du concessionnaire BMW censé exister conduisent ces intrépides au centre d’un véritable triangle des Bermudes… Après 5 kms d’une piste caillouteuse, et la traversée hasardeuse d’un petit pont, ils débouchent sur le vide sidéral ! Rien à l’horizon sinon les bien utiles « clips » de Guy pour fixer un miroir de maquillage (à Nina) afin que Jean-Pierre retrouve une vision derrière la tête. Moralité : 1. les vieux trucs valent souvent mieux que la haute technologie - 2. l’implantation de BMW reste largement perfectible !
Mardi 27 juillet: Route vers Pise via les carrières de marbre et/ou de granit de Carrara et Massa et les cols Forbici et Radici sans histoires, sinon soleil, puis froid et enfin pluie… et habillage, déshabillage pour ceux qui ne sont pas équipés de l’excellent cuir Atlantis (je ne fais pas de réclame payée juste une expérience de plusieurs années ; bon investissement; c’en est un; et rentable dans le temps!), toujours des virages (300 kms /7 heures de moto) ... Daniel et Jacqueline nous rejoignent en 40 minutes d’autoroute!
Agréable « soirée libre » qui me permet de découvrir quelques spécialités locales : la tour toujours aussi penchée mais ravalée de neuf, la cathédrale, le baptistère …. et l’histoire de Saint Ranieri, patron de la ville (1117/1161) dont je vous épargnerai le détail. Superbe, mais trop court.
Mercredi 28 juillet : Beau temps, chaud et routes toujours aussi agréables, petits villages typiques qui permettent de jolies photos, nous conduisent à Colle Val d’Elsa, grosse bourgade fortifiée mais aussi industrielle et artisanale puisque 95% du cristal italien est produit et travaillé sur place. Somptueux hôtel, récemment ouvert dans un ancien hôpital classé. Les troupes n’ont qu’une envie, y rester le plus longtemps possible pour profiter de son confort…des « murmures » s’élèvent « discrètement » contre : -la longueur des étapes (ce jour 8 heures de moto pour 330kms !)-la frustration de ne faire qu’effleurer tant de beautés, seulement entre aperçues : Volterra, San Geminiano, …. Il faudra revenir à une autre période moins touristique. Bienvenu, un excellent diner, copieusement arrosé, au restaurant « Il Frantoio » dans la vielle ville, recommandé et recommandable, calme tout le monde et regonfle les énergies vacillantes.
Jeudi 29 juillet : Changement de temps et de conditions hôtelières...Après le beau temps et le luxe, le mauvais temps revient et retour sur terre avec, à Riolo Terme, un hôtel quelconque, dont le patron, ex-manager sportif de Capirossi, accueille, en même temps que nous, une brochette de vieilles italiennes, du 4ème âge, bavardes que nous dérangeons manifestement dans leurs habitudes. Étaient-ce des motardes retraitées ?
Un orage terrible nous submerge littéralement au passage d’un col ; ruisseaux de boue charriant des gravillons, visibilité nulle ; …. le dieux des motards nous accompagne et nous évite la casse...ouf !! Après le dîner, je fais l’impasse sur la visite nocturne du château ou plutôt forteresse de Riolo Terme et préfère plutôt me reposer.
Vendredi 30 juillet : Daniel, Jacqueline et moi-même, fatigués et atteints de divers maux musculaires, font une route directe par l’autoroute tandis que le gros de la troupe s’évertue à suivre le train de TGV d’Alain pour retrouver l’ « Autodromo del Mugello » situé dans un paysage sublime devant une coulisse de moyenne montagne et peut observer les essais matinaux d’une compétition moto.
Regroupement, le soir à l’hôtel à Bovolone et départ en taxi pour un diner gastronomique que je ne suis pas prêt d’oublier chez « Giancarlo Perbellini » (deux macarons au Guide Michelin) …. Menu de dégustation remarquable ; belle et bonne introduction à la cuisine et aux vins Toscans. Retour à l’hôtel vers 1h30.
Samedi 31 juillet : Départ, presque au complet, vers 8h30 car Serge et Isabelle poursuivent « en amoureux » leur voyage en Italie. Interminables encombrements sur l’autoroute du Brenner…Vive la moto, la bande d’arrêt d’urgence et l’œil exercé d’Alain qui connait (et pour cause) toutes les ficelles pour « sentir » la police en embuscade. Le légendaire « Monte Bondone » ainsi que la fameuse « Croce Domini » étaient au programme ce matin-là et non la rencontre inattendue avec 2 autres membres de notre club. Par les cols Aprica et Bernina, nous arrivons enfin chez Mario à S-Chanff. La fatigue se fait sentir pour tous… ! Nuit réparatrice précédée du fameux cordon bleu, spécialité de la maison.
Dimanche 1er aout : Départ sous un soleil éclatant mais frais, le jour de la fête Nationale Suisse…Tout est fermé dont bon nombre de stations de services… Superbes cols et sublimes vues sur les Alpes Suisse. RAS jusqu’au plein d’essence vers 12h après une longue quête. Erreur de compréhension (autoroute ≠ voie rapide): Guy et Claude qui ferment la marche prennent une autre route et rentrent, de leur côté, à Luxembourg. Le reste du groupe, attaché à Alain comme une moule à son rocher, poursuit la route programmée, en en rajoutant même via la route des crêtes en Alsace. Epuisant pour tous et même limite risquée pour certains puisque Alain roule désormais sur la toile de son pneu vieux de 3500 kms seulement ! …. (puissance de la 1300 GT, attaque du pilote, usure prématurée du Bridgestone..?) Liette n’en mène pas large ! Retour vers 21.00 heures, à petite vitesse, heureux d’être tous, ainsi que les machines, « entiers ».
Un super voyage, certes fatiguant mais riche de sensations et de pur plaisir motocycliste....
Cela vaut bien parfois la « Schueberfouer » !
Merci à Alain pour avoir organisé et conduit de main de maitre le tour. Merci à Claude pour avoir assisté Alain dans sa préparation et l’avoir soutenu tout au long du trajet.
A bientôt à tous pour d’autres aventures.
Jean-Marie DEMEURE