Nous voilà partis sous la pluie pour rejoindre via autoroute et « Bundesstrasse », notre base hôtelière : le Berghotel à Oberhof, idéalement situé au cœur des Thüringer- et Frankenwald ... Et puis, comme dit Nathalie : « au moins là il y à aussi des boutiques et une vie autre que la moto»! Accueil avec un verre de « Rotkäppchen-Sekt », ce qui rappellera à quelques anciens les charmes et souvenirs de l’ex RDA ! Bonne installation confortable, vaste et au buffet bien garni! 

Après une bonne nuit, nous démarrons sans trop d’enthousiasme car le temps est exécrable : froid, bruine et brouillard s’entre-mêlent pour rendre les routes piégeuses. Heureusement, après la pause de 11 hrs, on a, à peine, roulé 100 kms, le ciel se dégage un peu et l’après-midi plus engageante permet de libérer les machines et de défouler les pilotes. Attention, prudence !! Car de telles quantités d’eau sont tombées peu avant notre passage que des ravines dangereuses recouvrent parfois la chaussée. Les habitants munis de balais tentent de faire place nette. Retour à l’hôtel et diner réconfortant. Je me fais « chambrer » par mes petits camarades de jeux car, ayant oublié (sans doute trop pressé de partir !) ma tenue de soirée, chemise et pantalon, je dois survivre 4 jours avec ma seule peau de moto ce qui manque de classe à la salle à manger (ils en sont très gênés !) et simplement de confort pour moi. Désolé de vous avoir fait honte ! 

       

Dimanche Nathalie décide de vivre sa vie et de faire tranquillement les boutiques et du bronzage ; elle nous laisse partir entre hommes. Il fait beau et froid. Claude, débarrassé du poids de sa moitié (pas très lourde quand même !) se sent pousser des ailes et en profite pour mettre la poignée dans le coin ! Il a certainement une GS gonflée par Kontz Racing, car nos pauvres RT « de série » ont bien du mal à suivre. On essaie et même on y arrive assez bien…. à moins qu’il ait ralenti la cadence pour nous éviter trop de souffrance !! Superbes routes, un vrai bonheur, peu de monde et les petits villages typiques aux maisons couvertes d’ardoise défilent.... En traversant l’un d’eux nous sommes bloqués par un cortège de « conscrits » (il n’y a plus de service militaire en Allemagne mais les traditions se maintiennent) avec chacun leur « conscrite » musique en tête ! 

    

Pour la 3ème fois nous déjeunons d’asperges locales, sauce hollandaise et jambon blanc … et là, Claude, libre de tout regard réprobateur, nous fait la 1ière entorse de la journée : il consomme une bière … sans alcool naturellement mais lui, buveur exclusif de « Schorle », nous surprend tous … et ce n’est pas fini puisque l’après-midi il va ingurgiter une énorme glace sous nos regards ébahis. Nathalie où es-tu ? Ce double écart par rapport à un comportement habituel si raisonnable et posé, nous donne bien entendu l’occasion de lui monnayer notre silence contre une tournée de « Zibärtle » **, excellent produit de la maison « Shladerer » bien connue, ce dont il s’acquitte sans discuter le soir même sous l’œil légèrement interrogatif de Nathalie qui paie l’addition sans rechigner. Merci à vous deux, ce fut une bonne conclusion à cette superbe virée de 350 kms sur un terrain de jeu exceptionnel. 

    

Retour Lundi de Pentecôte, en bonne partie sous la pluie et arrivée vers 17hrs après une nouvelle dégustation d’asperges du coté de Hahn. Il me reste à remercier les participants de m’avoir supporté, avec ou sans pantalon, un système audio capricieux (surtout quand j’oubliais de brancher le câble !!) … il m’a aussi fallu que je les accepte chacun comme ils sont !! 

Un grand merci tout spécial à Claude qui nous avait préparé un parcours idéal, plein de surprises et tortueux à souhait. 

C’est cela aussi le BMW Moto-Club Luxembourg ! On sera certainement tous sur la liste de l’an prochain ! 

 

Jean-Marie DEMEURE

 

** Das Zibärtle (42 % vol - 0,7 l) wird aus der seltenen Zibarte gewonnen, einer wildwachsenden, im Südschwarzwald beheimateten kleinen, bläulich-gelben Wildpflaumenart, die mehr Stein als Frucht verspricht und den Brenner vor eine Herausforderung stellt. Gezügelte, temperaturgesteuerte Vergärung. Mehrfache Destillation auf klassischer kupferner Brennblase.