Dernière randonnée de la saison

Soudainement, une voix m'a parlé.
 
Je me trouvais dans un restaurant, notamment l'Accueil du Pèlerin qui se trouve juste à côté de la basilique du Bois Chenu et des voix angéliques venaient de terminer leur Ave Maria. C'est ici, dans l'environnement proche, que Jeanne d'Arc avait entendu les voix des saintes Catherine, Marguerite et de l'archange St. Michel. Quoi de plus naturel que j'entendais une voix, semblant venir de très lointain, d'une autre sphère ou dimension ?
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Mais reprenons du début. Tôt ce matin de dimanche, le 4 octobre 2009, 8 nobles sieurs et deux nobles dames de l'ordre de chevalerie du Fer de Cheval Bavarois se mirent en route pour rejoindre la cause de cette jeune héroïne des temps anciens. Les prévisions météorologiques n'étaient pas des meilleures. Mais qui ou quoi aurait pu retenir nos chevaliers (et chevalières) des temps modernes ? Rien ! Ou, enfin, presque rien. Des mauvais esprits (surement d'anciens adversaires de Jeanne) avaient pris possession de notre troupeau ! Et pour retarder notre avancée glorieuse, nous forçaient à maintes reprises à des pauses imprévues ! Pour faire … enfin, vous voyez ce que je veux dire ? Notre route du pèlerinage nous menait par les champs de bataille de la première guerre mondiale, autours de Verdun. De belles routes par des bois et sous-bois paisibles. Presque impossible de s'imaginer quelles horreurs se sont déroulés dans ces lieux ! Mais la réalité ne peut se cacher, ce dont témoignent tous ces cimetières et chapelles le long du chemin.
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Vers midi, nous avions atteint notre premier lieu ou une pause était prévue au programme : La butte de Montsec ; autre monument de cette première grande guerre, qui domine la plaine de la Woëvre et le Lac de Madine. Et non, mes amis, la pause que vous allez nous subordonner en ce lieu expressif, c'est fait juste avant ! Le haut-lieu de notre pèlerinage n'était plus loin !
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Après avoir fait un halte à la maison natale de Jeanne d'Arc, nous avons pris la route de la Basilique du Bois Chenu où se trouve le restaurant susmentionné. Faute de combattants adversaires, la majorité de nos chevalières et chevaliers avaient opté lors du repas de nuire l'ennemi en réduisant son effectif animalier ! Pour ainsi témoigner notre sympathie envers notre Sainte du Jour. C'était donc un double plaisir de commander des steaks de kangourou. Étant donné que cet animal fait partie de la faune de l'Empire britannique ! En ce lieu mythique, le repas terminé, le personnel et une grande partie des clients de ce restaurant chantaient en toute douceur l'Avé Maria. L'atmosphère était remplie de dévotion, nous mettant dans une sorte de rêverie, pour ne pas dire transe. Et c'est alors que j'ai entendu cette voix : « Tu nous fait un reportage sur notre sortie ? ». La voix de notre président Alain m'avait remis les pieds sur terre. Et donc, voilà l'explication pourquoi vous avez droit à ce récit.
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Pour le chemin de retour, notre loyauté envers notre Sainte nous avait même procurée quelques rayons de soleil. Une dernière tentative des mauvais esprits nous avait pourtant presque fait dérouter ! Comme prévisible, nos chevaux réclamaient à un certain moment leurs droit, et leur ration d'avoine. Malheureusement, aucun des nôtres était membre de l'ordre de chevalerie local. Dans nos temps modernes, il faut présenter sa carte de membre pour avoir droit à la nourriture de nos chevaux. Et nos cartes de membre n'étaient pas acceptées ! Notre chance nous amenait un sujet du peuple simple local* avec son char à quatre roues, qui acceptait, contre la remise de billets bancaires, de nous prêter sa carte et de nous apprivoiser.
C'est donc avec un cœur joyeux que nous avons pu retrouver nos terres natales.
J'ai écrit ce récit en français, car 1.) une des chevalières est d'origine francophone 2.) Pour rendre hommage à notre pays d'hôte de ce jour. 
* Note explicative : seul les nobles chevaliers et chevalières ont le droit de se déplacer sur deux roues.       
PS: Pour les critiques, j'ai écrit ce récit en fredonnant le refrain d'une chanson française :  "Hélène, je n'suis pas Verlaine..." Donc, si vous trouvez des fautes orthographiques ou autres, veuillez svp. m'en pardonner Merci.
Pour tout supplément historique, veuillez consulter, comme je l'ai fait : www.wikipedia.fr.
 
Jean GANGOLF