2ième journée : 7-8-9, on connait le régime, le plein d’essence et le plat arrive avec quelques km d’autoroute pour détourner Bourg en Bresse et puis, que des départementales pour descendre la vallée de l’Ain. En passant le pont de Serrières, à notre gauche, un énorme plateau qui surplombe la vallée arborée avec une sorte d’Hacienda entourée d’une cinquantaine de chevaux. En entendant nos GS, ils se dispersent dans toutes les directions, une situation géniale je me sens dans un film de ZORO. Petites routes et quelques cols. Dans un petit village « Maillât » au carrefour principal nous apercevons une fresque vue sur l’Ain couvrant toute la façade. Remontant virage par virage à travers les forêts, sur la D31, nous passons des empreints de dinosaures.  Quelques km plus loin nous bifurgons vers la gauche sur la route du col de Richmond 1060m (faisant rappel au passage du marquis de Richmond) la température de 9° m’affermie dans l’idée matinale de mettre ma petite laine. A la sortie du col la D991 le village L’Hôpital (drôle de nom pour un village) sur notre gauche nous apercevons le Massif du Mont Blanc, couvert avec quelques mèches de neige. A Brènaz nous retrouvons un retardataire et nous poursuivons notre route à travers le Pont du Rhône et a Conjux nous longeons un petit kilomètre le lac du Bourget avec de jolie braquasses. Montant de suite les petites routes sinueuses par Ontex et Jongieux nous stoppons pour la photo du lac du Bourget avec vue sur Aix-les-Bains juste vis-à-vis et l’aéroport de Chambéry à droite. Descendant encore une fois vers le Lac nous entamons la montée du col du Chat, le vent commence à souffler. Virage par virage parfois avec vue sur Chambéry et le lac, nous entrons dans le Massif de la Chartreuse. Se serpentant le col de l’Epine, le col du Garnier, le col du Cucheron, le col de la Porte et le col de Vence, tout doucement nous arrivons à Grenoble. Au départ à la station d’essence je dois faire cavalier seul avec le novice et sa 800GT, mais sans problème, l’itinéraire est, comme toujours, parfaitement organise par notre guide. Tout de suite une belle et bonne route montante avec des virages bien roulants nous fait plaisir. Sur notre route de Saint Nizier les falaises des 3 Pucelles et le Massif du Moucherotte nous suivent. Là, nous entrons dans le Vercors sur la route de 4 montagnes vers Lans en Vercors et nous prenons la route de l’aigle, il faut vraiment être vif et avoir les yeux d’un aigle pour éviter les « nids de poules ». Pour moi un régale, le pilote de la 800GT souffre un peu. Après Villard de Lans nous traversons la Gorge de la Bourne, que nous repasserions encore 2 fois sur notre tour. Incroyablement belle, cette route qui se faufile à travers la vallée est idéale pour nous, mais impassable pour les camping-cars. Saint-Julien-en-Vercors, Chapelle-en-Vercors, le col du Carri et puis enfin le col de la Machine, un haut lieu du Rallye de Monte Carlo. Nous restons 2 nuits. Un hotel standard, une cuisine agréable, mais une patronne complètement à côté de la plaque, on sent que cette dame n’aime pas le boulot qu’elle fait.

      

3ième journée : Aujourd’hui on a de la visite. Des connaissances de longue date, Erny, Marie-Jeanne et leur petit chien, qui trône dans son petit chalet (top-case) sur la Top-case d’origine, nous ont rejoints pour rouler quelques kilomètres avec nous. Nous descendons le côté sud du Vercors, descendons les lacets du col de Rousset, pour arriver à Die. Nous croisons le lit de la Drôme et passons le col de la Menée et soudainement, encore une de ces images de western, un cône avec des falaises hautes de 300m, c’est le Mont-Aiguille, la pointe enrobée d’un nuage fin qui laisse deviner un grand plateau, vous entendez la musique d’Enrico Morricone … ? Non, bon on continue, nous le contournons. Le froid et la chaleur se partagent notre route par le pont de Ponsonnas, La Mure. De loin les Alpes sont encore couvertes de neige, par-ci par la une cascade se jette dans le vide créant un petit ruisseau pour rejoindre l’Isère. Chabotte, la Morte sur la route de Saint Barthelemy nous sommes à la recherche d’énergie pour nos motos et nous-mêmes. C’est à Vizille, berceau de la révolution française, ou nous trouvons tout ce qu’il nous faut et ceci en face du château. Après le manger, Erny et Cie. nous quittent, mais nous donne rendez-vous 2 jours plus tard pour une virée dans son jardinet.  Chamrousse le balcon de Belledonne, la gorge Tencin, la Terrasse sur les poutres des petits rocher nous apercevons de loin les cascades de la Gorge, par Saint Pancrasse la route du col de Coq autour des Dents de Crolles nous laissons Grenoble sur notre droite. Le col de la porte reste à prendre puis Quaix, St.-Egrève, Villard de Lans, à côté de la Gorge de la Bourne c’est le retour au col de la Machine, la dame nous fait toujours la gueule, pas de café et à 22:00 hrs, au panier. 

          

4ième journée. Nous chargeons nos bagages. Le départ se fait en descente, à travers les tunnels de la Combe Laval vers la vallée et St. Jean-en-Royans. Le calme matinal, quelques nuages et le soleil à l’affiche.  Le calme remplcé par le bruit le ronronnement de nos machines qui passent entre les falaises. Virage par virage tunnel par tunnel, route étroite, seul un petit muret de 50 cm nous sépare du vide. Nous descendons vers Saint – de Roane et repassons à nouveau les gorges de la Bourne pour une petite session de Photo et un petit film. Une voiture nous croise et nous rappelle que nous ne sommes pas seuls dans ce tourbillon de virage. Remontons vers le col de machine pour continuer notre route et arriver enfin à notre dernière destination, la Magerie à Roche-sur-Grane bien connue par quelques-uns. Le mistral souffle fort cet après-midi. On arrive à 5 heures, la piscine est ouverte et après 350 km, 4 courageux se lancent dans cette eau rafraîchissante. De loin on entend le TGV qui passe dans la vallée. Un petit Apéro, un petit tour autour des motos et … oula, Marc t’a vu ton pneu ? Tiens, celui-ci aussi n’est pas fameux.  Bon il faut le changer demain. La recherche commence tout de suite Crest 12km Valence 35 km. Sur la grande table copieusement chargée des produits du terroir et de saison, et un bon rosé, nous philosophons sur nos motos, nos tours et tout le reste de la vie. Un Membre de notre Club, Arsène avec sa femme, ils sont en Camping-car avec remorque-moto bien sûr, nous ont rejoints. Il passera les 2 journées restantes avec nous. Vers 23.00 nous tombons dans un sommeil profond mérité.

            

5ième journée ; La recherche aux pneus rares commence dès le départ. Un petit magasin sympa, les pneus ne sont pas de stock, mais le gars s’arrache les ongles pour nous servir, ils sont rares ces entreprises en France.  Enfin il trouve un seul pneu chez Cardy. Marc et Joy font cavalier seule et repartent vers Valence pour changer le pneu, plus tard on les croisera dans la Gorge de l’Ardèche. En passant ils réservent chez BMW le pneu d’Alain. Les commandes et réservation pour le lendemain se font et nous repartons vers 10.30. 

      

Impérativement cette étape doit être allégée des arrêts imprévus avec la 1600 Gt qui fait des cabrioles en marquant une surchauffe « quand on roule trop doucement ». Pour cette raison le groupe se perds quelques fois mais grâce à la bonne navigation (ah qu’on est bon) nous nous retrouvons sans problème.  Les belles routes autour de l’Ardèche font très plaisir quoi qu’une légère surcharge de touristes à 4 roues se fasse remarquer, allez soyons pas trop sévère.

      

6ième journée ; Alain et Nico partent de bonne heure pour Valence pour remplacer le pneu arrière de la GS et essayer de résoudre le problème de la sur surchauffe.  Arsène et nous autres partons à 9 heures pour rejoindre Alain, Nico et Erny. Le mécano BMW regarde mon pneu avant et estime qu’il est temps de le changer aussi. Avec cette information je passe une drôle de la journée comme sur des œufs crus. 2ième départ chez BM-Valence juste avant 10 heures c’est-à-dire, notre route doit être inversée. Des larges nationales pour quelques kilomètre et puis que des routes sinueuses au Nord-ouest de l’Ardèche, le terrain fétiche d’Erny qui mène la danse avec le résultat d’étirer sérieusement le groupe. Lors de l’arrêt pipi et le vol de cerises (ceux du voisin sont toujours meilleurs), Claude remarque qu’il a déposé et oublié son portefeuille aux alentours du garage BM à Valence…  eh bien, bonjour les dégâts et retour à la case départ. Rien, Nuts, nada, … bureau de Police, déclaration de perte et retour à Crest pour faire remplacer le pneu (au moins cela …) appel des flics, portefeuille retrouvé et déposé … Ouf…. Retour à Valence. Nous par contre, on continue et le groupe me perd ……un oubli de l’avant dernier pour s’arrêter lors du changement de direction à une bifurcation … , résultat logique, une tournée générale pour toute l’équipe. A Lamastre je les retrouve, mon pneu se détériore plus vite quand je roule seule ….

      

7ième journée ; Départ 7-8-9 et c’est le désert ou disons le départ un peu fade, nous partons dans divers directions, 4 au retour direct au Luxembourg, 2 direction Saint Claude (paraît qu’on y trouve des belles pipes) un qui part vers la côte et moi qui reste encore quelques heures pour profiter du soleil car à 14:30 j’ai rendez-vous pour changer mon pneu. Et je fais cavalier seule, Mende, Puy en Velay, Beaujolais, Bourgogne, Esch sur Alzette…Voilà. Espérant que j’ai pu vous procurer, sentir et imaginer le même plaisir qu’on a vécu. Je m’incline devant notre guide pour son choix de ces belles routes avec la conviction que le dieu des routes sinueuses est sûrement français.

 

Claude Müller